La petite Rose PDF
Louisa May Alcott est une grande romancière américaine connue notamment pour son livre Les Quatre Filles du Docteur March (Little Women) qui a fait l’objet de multiples adaptations au cinéma, à la télévision et même en dessins animés. Dans ce livre, elle nous raconte l’histoire de Rose, jeune orpheline de 12 ans, confiée à son oncle, le Dr Alexandre Campbell (oncle Alec). En attendant que celui-ci...

Louisa May Alcott - La petite Rose

La petite Rose

Louisa May Alcott

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Louisa May Alcott est une grande romancière américaine connue notamment pour son livre Les Quatre Filles du Docteur March (Little Women) qui a fait l’objet de multiples adaptations au cinéma, à la télévision et même en dessins animés.
Dans ce livre, elle nous raconte l’histoire de Rose, jeune orpheline de 12 ans, confiée à son oncle, le Dr Alexandre Campbell (oncle Alec). En attendant que celui-ci revienne de Chine, ses tantes, Miss Prudence et Miss Patience essayent d’apprivoiser la petite malheureuse qui vit emmurée dans sa peine et ne quitte plus sa chambre. Quand son oncle Alec rentre enfin, il découvre l’état déplorable de sa protégée, il décide avec l’aide de ses six tantes et de ses sept cousins de lui redonner goût à la vie. Grâce à cette nouvelle famille étonnante, pleine d’imagination, de curiosités, faisant preuve d’un courage rare et partageant ses facéties, ses joies et ses émotions, la jeune Rose ne connaîtra plus jamais l’ennui et va peu à peu s’ouvrir à sa nouvelle vie…
Ce roman sur l’amour, la mort, le chagrin et la renaissance nous offre une très belle leçon de vie et d’espérance.

EXTRAIT : «  La pauvre petite Rose Campbell s’était réfugiée un jour dans le grand salon de ses tantes, afin de rêver à ses chagrins, sans crainte d’être dérangée par personne. Elle éprouvait une sorte de joie amère à pleurer, et, sachant par expérience que ses larmes n’allaient pas tarder à couler, elle tenait déjà son mouchoir à la main pour les essuyer. Son petit corps frêle et maladif était comme perdu dans les profondeurs d’un vaste fauteuil ; ses grands yeux bleus, légèrement cernés, regardaient sans les voir les objets qui l’entouraient, et sa figure pâle avait une expression douloureuse au-dessus de son âge. Il faut avouer que, si Rose souhaitait la tristesse, elle ne pouvait choisir une retraite plus convenable. Ce grand salon sombre et froid, avec ses rideaux baissés, ses lourdes tentures, son mobilier antique et sa galerie de vieux portraits de famille, était un endroit propice aux tristes rêveries. Son aspect seul engendrait la mélancolie, et la pluie qui fouettait sans relâche les fenêtres semblait dire à la petite affligée : « Pleurez ! pleurez ! Je pleure avec vous ! »
Pauvre Rose ! ses réflexions ne pouvaient pas être gaies. Elle n’avait jamais connu sa mère, morte quelques mois après sa naissance, et son père lui avait été enlevé l’année précédente après une longue et cruelle maladie. Elle portait encore ses vêtements de deuil, qui faisaient ressortir son extrême pâleur. Cependant, l’orpheline ne restait pas seule au monde. Elle possédait une très nombreuse famille d’oncles, de tantes et de cousins ; mais, cette famille, elle ne la connaissait que fort peu, car elle avait toujours vécu loin d’elle, avec son père, dans une autre région des États-Unis. Aussi se trouvait-elle comme une étrangère dans la maison de ses grand’tantes. À vrai dire, elle n’avait guère eu le temps de s’y habituer, car elle n’y était que depuis huit jours. »

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