Franc-Nohain - Guide du Bon Sens
Guide du Bon Sens
Franc-Nohain
Description
♦ Cet ebook bénéficie d’une mise en page esthétique optimisée pour la lecture numérique. ♦
« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée... » — Descartes
Maurice Étienne Legrand dit Franc-Nohain nous livre ses plus belles maximes et nous invite à réfléchir voir même à sourire devant nos problèmes actuels avec ce Guide du Bon Sens. Après une définition du terme bon sens, il l’étudie sous l’angle des sept péchés capitaux mais également vis à vis des notions de liberté, d’égalité et de fraternité.
Son éloge de Monsieur de la Pallisse est tout simplement grandiose.
Un bon moment de lecture vous attend avec cet ouvrage !
En 1932, Franc-Nohain a reçu le Grand prix de littérature de l'Académie française pour ses oeuvres.
EXTRAIT « Le bon sens est inné, c’est-à-dire que, dans toute personne saine, il est comme un sixième sens qui s’ajoute aux cinq autres : la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat, le toucher, — et le bon sens. Nombre de fautes contre le bon sens, en peinture, par exemple, en musique, ne se ramènent-elles pas justement à de véritables dépravations de l’ouïe, ou de la vue ? Et bon sens et bon goût ne s’associent-ils pas pour protester contre certaines chimies culinaires que l’on se flatte de nous imposer comme le fin du fin ?
Le bon sens, ce sont les cinq sous du Juif-Errant : on n’en a pas plus ou moins à sa disposition, plus ou moins à dépenser suivant les circonstances ; c’est affaire à l’intelligence de se montrer plus ou moins fine, alerte, avertie, et qui est toujours susceptible d’augmenter à mesure ; pas de nuances, pas de différences de qualité, pas de progression ou d’accroissement du bon sens, et parler d’un « gros » bon sens est une expression vide de sens, ou un pléonasme : le bon sens est le bon sens, qui est ce qu’il est, et jamais plus ou moins gros.
Tout le monde a du bon sens, toute personne normale et bien constituée, et le manque de bon sens ne serait pas une infériorité intellectuelle, mais une sorte d’infirmité physique ; il n’y a donc pas plus à se vanter d’avoir du bon sens, que d’avoir bon pied, bon œil ou bon estomac.»