Sous l’ancienne monarchie tout pouvoir venait du Roi ; le Roi allait et venait dans son royaume ; il n’était forcé par aucune loi, par aucune convenance de résider à Paris, d’une manière continue ; les États généraux qui avaient été réunis par son ordre, à des intervalles éloignés, avaient siégé en province, et c’était aussi en province que résidaient les Parlements. L’autorité en France était don...
Edouard Boinvilliers - Études politiques et économiques
Études politiques et économiques
Edouard Boinvilliers
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Description
Sous l’ancienne monarchie tout pouvoir venait du Roi ; le Roi allait et venait dans son royaume ; il n’était forcé par aucune loi, par aucune convenance de résider à Paris, d’une manière continue ; les États généraux qui avaient été réunis par son ordre, à des intervalles éloignés, avaient siégé en province, et c’était aussi en province que résidaient les Parlements. L’autorité en France était donc libre. Elle devint prisonnière le jour où elle ne fut plus représentée par un prince seul, mais par ce prince assisté d’un Parlement parisien. En effet, cette Assemblée demi-souveraine était forcée, par la nature même de son rôle législatif et le grand nombre de citoyens qu’elle contenait,à une existence sédentaire.