Maurice Maeterlinck - La Sagesse et la Destinée
La Sagesse et la Destinée
Maurice Maeterlinck
Description
« Quand donc quitterons-nous cette idée que la mort est plus importante que la vie, et le malheur plus grand que le bonheur ? »
Maurice Maeterlinck, prix Nobel de Littérature, avec son style si particulier nous invite à la réflexion sur la notion de sagesse ainsi que sur la destinée et plus en avant, il nous interroge sur la mort et l’infini.
La sagesse et la connaissance de soi peuvent-elles permettre à l’homme d’influencer sa propre destinée ?
Quelle est la place du destin sur le chemin de la sagesse ?
Ses réflexions philosophiques sauront faire naître en vous de nombreux questionnements et vous accompagneront dans votre développement personnel.
EXTRAIT : « N'oublions pas que rien ne nous arrive qui ne soit de la même nature que nous-mêmes. Toute aventure qui se présente, se présente à notre âme sous la forme de nos pensées habituelles, et aucune occasion héroïque ne s'est jamais offerte à celui qui n'était pas un héros silencieux et obscur depuis un grand nombre d'années. Gravissez la montagne ou descendez dans le village, allez au bout du monde ou bien promenez-vous autour de la maison, vous ne rencontrerez que vous-même sur les routes du hasard. Si Judas sort ce soir, il ira vers Judas et aura l'occasion de trahir, mais si Socrate ouvre sa porte, il trouvera Socrate endormi sur le seuil et aura l'occasion d'être sage. Nos aventures errent autour de nous comme les abeilles sur le point d'essaimer errent autour de la ruche. Elles attendent que l'idée-mère sorte enfin de notre âme; et quand elle est sortie, elles s'agglomèrent autour d'elle. Mentez, et les mensonges accourront; aimez, et la grappe d'aventures frissonnera d'amour. Il semble que tout n'attende qu'un signal intérieur, et si notre âme devient plus sage vers le soir, le malheur aposté par elle-même le matin devient plus sage aussi. »
« Il est sage celui qui a pris l'habitude de ne plus voir en sa souffrance que la lumière qu'elle répand en son coeur et qui ne regarde jamais l'ombre qu'elle étend sur ceux qui l'ont fait naître. Il est plus sage encore celui en qui les joies et les douleurs n'augmentent pas seulement la conscience, mais font voir en même temps qu'il y a quelque chose de supérieur à la conscience même. C'est ici qu'on atteint les sommets de la vie intérieure, sommets d'où l'on domine enfin les flammes qui l'éclairent. Mais c'est la part du petit nombre, et l'on peut vivre heureux dans les vallées moins ardentes où s'agitent les racines assombries de ces flammes. »